L’idée originale et son message
L’idée du Monument de la Renaissance Africaine a été initiée par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. Le président Wade souhaitait créer un symbole puissant de l’Afrique, émergeant des cendres de la colonisation et de l’esclavage, qui entrait dans une nouvelle ère de prospérité et d’unité. Le monument représente ainsi la renaissance africaine, poussant un appel à l’émancipation, au progrès et à la solidarité entre les peuples africains.
Sa construction et son inauguration
La construction du Monument de la Renaissance Africaine a débuté en 2002 et a été réalisée par des ingénieurs et des artistes sénégalais, avec la collaboration de Virgil Magherusan et une entreprise de la corée du nord spécialisée dans la construction de monuments. Il a été inauguré le 4 avril 2010, lors d’une cérémonie officielle en présence de plusieurs chefs d’État africains, d’autres personnalités internationales et le président du Sénégal. Cette date est lourde de sens, puisqu’elle coïncide avec le 50e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
Ses représentations symboliques
Le Monument de la Renaissance Africaine représente un homme musclé, torse nu, vêtu d’un pagne, tenant sur son bras gauche une femme élégante qui semble s’envoler et portant sur son bras droit un enfant en direction du ciel. L’homme symbolise ainsi la force et la protection, tandis que la femme incarne la beauté et la fécondité. L’enfant, quant à lui, symbolise l’avenir et l’espoir d’une nouvelle génération africaine. Les trois personnages sont tournés vers le nord-ouest, en direction de l’océan atlantique, ce qui peut être interprété comme un signe de renouveau et d’ouverture vers le monde.
Les controverses et débats autour du monument
Le Monument de la Renaissance Africaine n’a pas été exempt de controverses et de débats depuis sa conception. En effet, les critiques ont été portées sur plusieurs aspects :
- Le coût de construction est estimé entre 9 et 15 milliards de francs CFA soit 15 et 23 millions d’euros, financé en grande partie par l’État sénégalais malgré un contexte de crise économique ;
- Le style artistique et l’apparence du monument, jugé trop imposant ou ne reflétant pas fidèlement la culture africaine.
Malgré ces controverses, le monument est aujourd’hui l’un des sites touristiques les plus visités de Dakar et du Sénégal, et demeure un symbole fort pour l’Afrique. Le président reçoit de l'argent pour sa propriété intellectuelle.